L'enjeu est de convaincre la Commission européenne de renforcer les contrôles et de favoriser la lutte contre la concurrence déloyale entre transporteurs routiers européens.
Je souhaite une Europe qui lutte contre le dumping social. Dans le transport routier, nous avons fait des progrès mais il nous faut aller plus loin. C’est le message que je vais porter aujourd’hui à Athènes, à mes collègues ministres des Transports européens. Secteur économique clé, le transport routier de marchandises représente 75% du transport intérieur terrestre, concerne 3 millions de salariés et 600 000 entreprises en Europe. Or, il fait l’objet depuis des années d’une concurrence débridée entre pays européens. L’Europe sociale, il faut le dire ouvertement, n’a pas avancé au même rythme que l’élargissement du marché intérieur. Nous sommes confrontés à une situation qui tire les prix vers le bas et peut conduire à un véritable dumping social. Derrière les mots, des réalités humaines désastreuses et indignes pour certains conducteurs routiers. Soumis à une pression constante, certains sont ainsi contraints par leurs employeurs de se reposer dans leur cabine de camion, des semaines durant, loin de leur famille.
J’en suis convaincu : dans ce secteur comme ailleurs, nous pouvons faire en sorte que l’Europe protège et retrouve la confiance des citoyens et des entreprises. En témoigne le récent échange sur le cabotage. En novembre 2012, la Commission européenne a proposé de libéraliser un peu plus le cabotage routier. Le cabotage, c’est la possibilité pour des routiers européens de livrer des marchandises entre deux villes d’un État membre dans lequel ils ne sont pas établis. Nous avons rappelé à la Commission européenne que l’avenir du transport routier de marchandises passe par des règles mieux respectées et non par moins de règles. Nous avons refusé des règles qui conduiraient à une destruction d’emplois dans les pays les plus socialement avancés et à des conditions de travail indignes pour les salariés des autres pays. Quand la France est présente et s’exprime avec de nombreux alliés, sa voix est entendue. La Commission a donc renoncé à l’idée de proposer une libéralisation non contrôlée du cabotage.

La bataille suivante, nous l’avons menée sur le terrain du contrôle des réglementations et de la coordination entre tous les corps de contrôle français. J’ai signé le 24 décembre dernier, avec les ministres chargés de la concurrence, des douanes, du travail, du redressement productif et de l’intérieur une instruction permettant d’améliorer la coordination des services de l’Etat dans le contrôle des transports routiers. Là où l’action de l’Etat était dispersée, nous contrôlerons désormais de manière ciblée avec une efficacité accrue contre la concurrence déloyale.

En avril 2014, nous avons amorcé une étape supplémentaire. A l’initiative du Gouvernement français, une conférence européenne «Transport routier de marchandises : vers une harmonisation sociale» a été organisée à Paris. Cette conférence inédite a rassemblé des représentants de la présidence grecque de l’Union, et de la Commission européenne, des ministres européens des Transports, des parlementaires français et européens, des organisations professionnelles et syndicales du secteur. Son objectif était de montrer que dans le transport routier, l’Europe est capable de tirer socialement ses travailleurs vers le haut sans affaiblir la compétitivité des entreprises.

J’y ai lancé «l’Appel de Paris», auquel je souhaite que des suites concrètes soient données en ce 8 mai à Athènes avant le rendez-vous du Conseil des ministres des Transports à Luxembourg, le 5 juin.

C’est une feuille de route pour renforcer les contrôles et la coordination dans tous les Etats. L’organisation intergouvernementale Euro Contrôle Route a déjà eu des résultats impressionnants. Ne serait-il pas temps de transformer cette instance en Agence européenne de contrôle en élargissant cette fédération à 28 pays membres? Car dans les pays d’Europe de l’ouest comme dans ceux de l’est nous avons les mêmes intérêts et souhaitons un transport routier plus sûr, plus durable. La Commission ne pourrait-elle intégrer cette agence européenne?

C’est également un appel à plus d’harmonisation sociale dans le secteur des transports routiers. L’Europe est forte quand elle s’unit. En témoigne à cet égard l’adoption récente du projet de directive sur les travailleurs détachés au Parlement européen. Un texte qui donne des moyens supplémentaires pour lutter contre le dumping social. A nous, depuis Athènes, de poursuivre dans cette voie pour avancer vers l’Europe sociale qui prenne des mesures concrètes pour les travailleurs de la route.


Bla bla bla, de l'enfumage maison comme savent parfaitement le faire les hommes politiques lorsqu'ils s'y mettent.

"J'ai demandé" dit-il, ben vi il a demandé c'est bien mais ça ne sera même pas suivi d'effet.

"Vers une harmonisation", harmonisation de quoi les crèves la faim de l'Est gagne deux à trois fois moins que nous on va mettre des smig à 1700 € en Bulgarie Question Et quand bien même ferait-on ça les charges ne sont pas les mêmes, les frais de déplacement non plus et même si tout ça était harmonisé l'Union Européenne subventionne l'achat des véhicules neuf aggravant la concurrence déloyale.

Bref de l'enfumage si le ministre des transports veut protéger les transporteurs français c'est une suppression du cabotage qu'il faut et un retour en vigueur des autorisations de transport entre les pays.

Pour un camion bulgare qui vient en France un camion français va en Bulgarie, c'est comme ça que nous finirons par harmoniser les chose dans cet étranger "machin" qu'est l'Union Européenne.