Rapport entre les créations et les disparitions d'entreprises, le coefficient de dynamisme économique est l'un des indicateurs suivis par Ellisphere, ex-Coface Services. Multi-filières, son bilan 2013 consacre un focus sur les activités transports et logistiques, et montre une fragilité accrue des transporteurs routiers de marchandises pour compte d'autrui. Cette dégradation touche de plus en plus les PME, selon la Fédération nationale des transports routiers.

Moins d'un transporteur routier sur deux créés en 2008 existe encore en 2013 ! ©️ Volvo Trucks
Moins d'un transporteur routier sur deux créés en 2008 existe encore en 2013 ! ©️ Volvo Trucks
Au cours des trois dernières années, la filière des transports et de la logistique se caractérise en France par "un faible dynamisme" ainsi que "l'érosion et la fragilisation de plusieurs de ses composantes", selon Ellisphere. Stable mais à un niveau bas, son coefficient de dynamisme économique est passé de 1,2 à 1,1 sur la période.

"Chute de 17 % des créations d'entreprises l'an passé dans le transport routier contre une baisse moyenne de 5 % dans l'économie française"

En 2013, le solde net entre les créations et les disparitions qui englobent les cessations et les défaillances, fait ainsi apparaître une augmentation d'un millier d'entreprises dans le secteur, dont 74 % dans les transports terrestres, routiers pour l'essentiel, 15 % dans l'entreposage et le stockage, et 11 % dans l'aérien. Cette approche par métier souligne d'autres contrastes avec un coefficient de dynamisme économique de 2 dans l'aérien, de 1,3 dans l'entreposage et stockage, de 1,1 dans le transport routier, et inférieur à 1 dans les transports par eau. Ces écarts sont confirmés via les codes d'activité NAF avec des pertes d'entreprises plus importantes en 2013 dans les métiers de la messagerie, des transports terrestres et fluviaux.

Forte mortalité dans le routier

Dans le transport routier de marchandises pour compte d'autrui, ces résultats corroborent les analyses menées depuis 2008 par la FNTR. Lesquelles montrent que "le risque de défaillance y est quasiment deux fois plus élevé que dans le reste de l'économie française". Dans un secteur qui compte 39.000 entreprises, 320.000 salariés et pèse de l'ordre de 40 milliards d'euros de chiffre d'affaires, ce constat interpelle. Il affecte en particulier les jeunes sociétés puisque "moins d'une entreprise sur deux créées en 2008 est toujours active en 2013", relève la fédération. Et au sein de ces entreprises "survivantes", plus d'un tiers présenterait "un risque élevé ou très élevé de défaillance à un an", alerte Ellisphere.

PME fragilisées

Globalement, 91 % des transporteurs routiers pour compte d'autrui sont des TPE de moins de 20 salariés, près de 9 % des PME de 20 à 250 salariés, et moins de 0,5 % appartiennent à la catégorie des "Grandes Entreprises" avec plus de 250 salariés. "Près des trois quarts des emplois dans le transport routier de marchandises pour compte d'autrui se concentrent dans les PME et les Grandes Entreprises", rappelle la FNTR. Si trois entreprises défaillantes sur quatre ont moins de dix ans et neuf fois sur dix sont des TPE, la fédération s'inquiète de la forte hausse des défaillances des PME et des conséquences sociales et financières qui en découlent. Pour 2013, "16.200 emplois ont ainsi été menacés soit 52 % de plus qu'en 2012, et près des deux tiers des entreprises défaillantes réalisaient un chiffre d'affaires annuel de 1,4 million d'euros en moyenne contre 1,1 million en 2009". Alors que la location de véhicules avec conducteur résiste, les transports routiers de proximité et interurbains sont les deux métiers où l'on recense le plus grand nombre de PME en difficulté.


lantenne.com

Et je vous parie que l'an prochain ça ira encore plus mal ce qui ne sera que normal.

Que fait-on pour remédier à la situation Question Rien, on constate on colloque on soliloque mais du concret Question Rien, Nada, Nothing pourtant si il n'y plus de transport et de camions sur les routes il n'y a plus d'économie.

Les gentils pieds tendre de la FNTR n'ont pas grand chose à faire, juste à laisser les camions dans leurs parcs et arrêter de ravitailler les grandes surfaces ou les stations de carburant.

Ils auront même, j'en suis sur, le soutien de leurs salarier et même probablement le soutient des non affilié.

Je dirais même que le premier pays dont l'organisation syndicale patronale de l'Ouest entame une grève de ce type recevra probablement le soutien d'autres pays et que ça pourrait même faire boule de neige dans tous les pays de l'Ouest de l'Europe.

Il ne faut pas rêver, ces braves gens sont fort pour aller dans les réunions dans de beaux costards cravates mais pas pour mettre les mains dans le cambouis et aller au charbon, ils n'ont pas assez de courage pour ça quand bien même leurs entreprises sont au bord de la faillite.